Sortie lichen du 18 novembre 2012 à Sées
Sujet ardu puisqu’il n'existe pas moins d’un millier d’espèces en France, que les critères visuels (même avec un microscope) ne suffisent pas toujours à leur reconnaissance et qu’il faut parfois sortir de sa poche des petites fioles de réactifs, (chlore ou potasse), pour faire rougir certains lichens…
Nous avons commencé au pied de la cathédrale avec des lichens qui aiment bien l’azote et supportent bien la pollution des voitures et des pigeons : Diploicia canescens en premier, dont la présence indique une forte dégradation de la qualité atmosphérique, associé à Caloplaca sp.
Caloplaca sp. |
Diploicia canescens |
Rappelons qu’un lichen est le résultat d’une association entre un champignon qui donne la forme du lichen et une algue microscopique. Ils vivent en symbiose, le champignon ayant un rôle de fixation sur le substrat grâce aux rhizines et un rôle de protection, l’algue réalisant la photosynthèse grâce aux pigments.
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Trois tilleuls plus loin, en regardant de très près le tronc d’un arbre, nous découvrons un autre lichen, étrange lui aussi, mais par son aspect de hiéroglyphe, Graphis scripta.
C’est dans le pré humide, reliquat d’un ancien marécage, que nous avons découvert des lichens fruticuleux avec des thalles bien développés. Leur présence est signe de bonne qualité de l’air, bien que nous soyons à 50 m de la route départementale …
Nous avons identifié sur des pruniers vieillissants Ramalina fastigiata, Ramalina fraxinea, Ramalina farinacea, Evernia prunastri, Pseudevernia furfuracea, encore appelé « mousse du chêne ». Ces deux derniers sont encore récoltés pour la fabrication de parfums de la famille « chypre ou fougère ».
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Ramalina fastigiata |
Ramalina fraxinea |
Ramalina farinacea |
Evernia prunastri |
Pseudevernia furfuracea |
Cette liste n’est pas exhaustive car nous avons au total identifié une bonne vingtaine d’espèces ce qui est suffisant pour notre mémoire, mais également pour nous donner envie de découvrir un peu plus ce pan de la botanique.